Écorchés vifs est une pièce créée en 2003 en hommage à l’œuvre d’Antoine Bourdelle.
Cette année-là quand Rhodia Bourdelle nous accueille dans l’atelier du peintre, sous sommes saisis d’une énergie créative qui fait surgir la création d’Écorchés vifs. Fort d’un succès public l’œuvre sera remontée quatre fois ici et tournera au musée Fesch à Ajaccio, au musée Calvet à Avignon ainsi que dans divers espaces patrimoniaux dans les années 2004 à 2010.
2024 : le musée Bourdelle nous accueille dans ses murs pour une résidence qui sera suivie d’une restitution pour la nuit des musées 2024 et de 4 représentations. Nous reprendrons donc la pièce dans son état d’origine. Un défi au temps face à l’éphémère de la danse. Un retour sur un Espace unique et ses Corps sculptés.
Il est des lieux qui portent en eux l’Histoire, chargée des hommes qui les ont traversés, des hommes et des femmes qui y ont vécu leurs aspirations. Le musée Bourdelle en fait partie, atelier de l’artiste, espace de vie et de réflexion, de recherche et de naissance de l’œuvre même, il porte l’intense. Espace clos où le temps semble suspendu à un passé dont nous connaissons les acteurs.
Un musée c’est l’alliage des murs et des œuvres témoins d’une pensée et d‘un labeur. Palais de leurs vies et théâtre de nos envies, là où les corps se sont envolés il plane encore le parfum de leurs gestes qui s’enivraient de ces pièces closes. L’œuvre est vivante, à travers les anges et à travers nos yeux.
en dansant dans ce lieu unique, par l’union des corps et des pierres va ouvrir l’imaginaire qui y rode. C’est de la chaleur des corps vivants poses contre la force de l’édifice que se révèlera l’intimité de la sculpture. Antoine Bourdelle avait choisi cette cour, ce hall, des ateliers pour y bâtir son œuvre. Elle s’y tient dorénavant, majestueuse.
L’œuvre de Bourdelle provoque l’élan d’un bond dans le ciel que portent en eux les héros de la mythologie antique. Avec le corps dansant —comme il les a tant de fois dessinés et sculptés— nous retrouvons ici une part de l’ame du sculpteur, de l’écrivain, de l’artiste.
La statue pèse, elle repose sur le piédestal, lourde et majestueuse. La statue commence dans la terre, elle y puise son sens premier, et s’en détache sous les mains de l’homme pour devenir elle-même. Elle est terre, bronze et forme inerte, elle nous transporte au-delà̀ . Sous la peau le cœur bat, le sang coule et le geste continue la posture.
L’œuvre de Bourdelle provoque l’élan d’un bond dans le ciel que portent en eux les héros de la mythologie antique. Puissance de l’animalité́ qui les fait monstres ou dieux. L’ardeur des luttes et des conflits internes que la sculpture rappelle dans son geste. La sagesse retrouvée unie à la force de la pensée qui s’impose dans la grandeur de l’œuvre.
L’œuvre de Bourdelle est un élan vers le Ciel et la plénitude. L’œuvre de Bourdelle s’impose à la terre.
Dans la tête décapitée qui repose sur la table le regard existe, comme le cheveu vibre sous les caresses du vent.
CLAUDE BRUMACHON – BENJAMIN LAMARCHE
COMPAGNIE SOUS LA PEAU
Vidéo
pour visionner la captation faite par Charles Picq en 2003 cliquer ICI
Attention Mot de Passe nécéssaire : CharlesPicq
(sans espace et en respectant les majuscules)
Représentation(s)
Écorchés vifsle 18 mai à 18h30
les 20, 21 et 22 mai 2025– à 19h30
Interprètes actuels
Estelle Carleton, Steven Chotard, Elisabetta Gareri, Martin Mauriès, Anne Minetti – (distribution en cours)