Icare raconte l’être dansé, l’être emprisonné dans sa pesanteur terrestre et sa condition impérieuse, l’homme dans son animalité qu’il chérit et rejette, l’homme oiseau — évidemment on y pense — l’homme rapace, l’homme sirène, l’homme clown, l’homme acrobate, face au risque, face au vide, face à l’habit, à son histoire et finalement confronté à la sagesse. Si le spectacle laisse une sensation de plénitude c’est qu’il y a dans Icare une liberté inconnue sur terre. La recherche absolue de la liberté.
La liberté de l’âme pourrait-on dire.
Créé dans le cadre du 50 ème anniversaire du Festival d’Avignon, Les Hivernales en Avignon, Icare est un solo de référence et patrimonial de la danse contemporaine française. Sa transmission aujourd’hui soulève le thème de la pérennité de la danse, de son inscription, de sa mémoire et de sa préservation dans le temps. Comment l’œuvre dansée traverse-t-elle les générations ?
Benjamin Lamarche transmettra son solo à Cristian Hewitt au cours d’une résidence de deux semaines au Chili. Avant d’entreprendre une tournée en France, le solo sera dansé à Santiago. Il s’agit là de la deuxième transmission. En 2006 pour les 10 ans d’Icare Vincent Blanc avait lui repris la chorégraphie pour les Hivernales d’Avignon aux Pénitents blancs. Le lien même de la création. Mémorable !
Un projet soutenu par l’Institut Français-Nouvelle-Aquitaine